Rencontre avec Ana Perez, passionnée par l’exploration lunaire

31/10/2017

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En quoi consiste votre travail ?

Thales Alenia Space en Espagne est le premier fournisseur mondial de transpondeurs en bande S pour les satellites TT&C (Tracking, Telemetry anc Command), un sous-système essentiel. Je suis Responsable Programme de la ligne de produits de transpondeurs en bande S. A ce titre, je suis en charge de l’intégrité du programme, de sa cohérence et de sa coordination. Nous travaillons avec plusieurs clients, aussi bien des agences spatiales (ESA, NASA, KARI, CONAE, CSA, AEB) que des fabricants de satellites.

Aujourd’hui, vous êtes impliquée dans un programme d’exploration lunaire ; pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

C’est vraiment passionnant de faire partie de TeamIndus. TeamIndus participe à la plus grande compétition au monde pour envoyer un robot d’exploration sur la Lune !

Le concours Google Lunar XPRIZE consiste à créer un véhicule qui peut atterrir sur la Lune et se déplacer jusqu’à 500 mètres, en prenant des photos et des vidéos qui pourront être envoyées vers la Terre.

Je suis chargée de développer le transpondeur en bande S qui rendra possible une communication entre la Lune et la Terre.

L’ESA parle aussi d’un futur Village sur la Lune : pourquoi la Lune est-elle à nouveau en vogue ces derniers temps ?

La Lune a toujours été « à portée de vue ». Cela fait déjà presque 50 ans que l’homme a marché sur la Lune. Elle offre de nombreuses opportunités ; c'est pourquoi de nombreux pays souhaitent prendre part à des missions d’exploration lunaire. Déjà, la Lune est une « mine d’or » de matières premières, et une source d’eau (non liquide). Ensuite, la Lune peut être utilisée comme un avant-poste pour des expériences futures, comme cultiver des plantes ou tester de nouvelles technologies d’exploration. Enfin, et surtout, une station en orbite autour de la Lune pourrait servir de tremplin pour explorer des destinations plus lointaines, telles que Mars.

En réalité, de nombreuses personnes rêvent d’une présence humaine sur la Lune à long terme, comme le Village sur la Lune proposé par l’Agence Spatiale Européenne. Les projets de ce genre sont formidables, et peuvent s’avérer très utiles pour les générations futures. Comme le disait si bien Konstantin Tsiolkovsky, père de l’astronautique moderne : « La Terre est le berceau de l'humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau ».

Quel événement vous a le plus marquée dans votre carrière ?

J’ai été nommée responsable d’une réunion pour le compte d’un client majeur, concernant une mission d’observation de l’espace lointain, alors que j’avais seulement 24 ans. Cela a marqué le coup d’envoi d’une carrière passionnante, remplie de challenges, avec, à la clé, la reconnaissance de l’ESA et des autres agences spatiales. Ma plus grande satisfaction est de pouvoir partager la concrétisation de nos réalisations avec l’équipe.

En trois mots, quelles sont les 3 principales qualités requises pour faire votre métier ?

Intégrité, empathie, et une réelle capacité d’adaptation.

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