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Le 1er lancement de la constellation Iridium NEXT arrive à grand pas. Actuellement, les 10 premiers satellites [le premier batch] se trouvent sur la base de Vandenberg, en Californie. Intégrés au dispenser, les satellites seront lancés très prochainement par la société SpaceX. Les passionnés du spatial brûlent déjà d’impatience à l’approche du compte à rebours. Derrière cette aventure spatiale insolite, se cache un schéma industriel très pertinent et une chaine logistique parfaitement huilée. Saviez-vous comment s’est déroulée la fabrication des satellites Iridium NEXT ? Quels challenges il a fallu relever ? Quels dispositifs il a fallu mettre en place ? Bienvenue dans les coulisses de la fabrication de la constellation !

 

Tout a commencé en 2010. A l’époque la société Iridium Communications confiait à Thales Alenia Space la maîtrise d’œuvre du programme, comprenant la responsabilité de l’ingénierie et de la validation du système mais aussi de la fourniture des 81 satellites de télécommunication de la constellation en orbite basse : 66 opérationnels en orbites, 15 satellites de rechange (orbite et sol confondus). Le schéma industriel défini fut le suivant.

Les 2 premiers satellites ont été intégrés, testés et qualifiés dans les salles blanches de Thales Alenia Space à Cannes et à Toulouse. La production des satellites s’est faite, quant à elle, dans les locaux de d’Orbital ATK, à Gilbert (Arizona). La validation du système a été assurée par des équipes intégrées entre Thales Alenia Space et Boeing avec des plateformes de validation réparties entre Toulouse et Gilbert. Plus de 20  ingénieurs de Thales Alenia Space sont par ailleurs résidents à temps plein à Gilbert pour suivre le développement de la production des satellites et la validation du système.

 

Des cadences effrénées, une Supply Chain optimisée :

 

Pour produire en série une constellation d’une telle importance [on parle tout de même de la plus grande constellation commerciale réalisée dans le monde à ce jour], il a fallu revoir toute la chaine de production. En terme de Program Management, l’élaboration de la Supply Chain, la sélection des fournisseurs furent 2 étapes déterminantes. Pour tenir les délais, il a fallu augmenter la capacité de livraison à 5 satellites par mois [soit plus d’un satellite par semaine !] Tenir un tel rythme de livraison nécessite de la part de Thales Alenia Space, une parfaite gestion des livraison d’équipements vers Orbital ATK. Cette gestion des stocks, qui pourrait faire l’objet d’un cas d’école à part entière, a  été assurée en étroite coopération entre les équipes de Thales Alenia Space et d’Orbital ATK.

 

La valse des containers :

 

Produire en série, avec des équipes d’ingénierie réparties entre les Etats-Unis et la France, aurait été impossible sans… les containers. Iridium NEXT, c’est aussi une incroyable logistique au niveau de la gestion des containers. Les équipements ayant été livrés de France vers les Etats-Unis, la grosse difficulté fut de gérer le retour des différents containers [leur nombre est limité] afin qu’ils soient prêts à temps pour la prochaine livraison !

 

Bon vent à Iridium NEXT :

 

Si le premier lancement Iridium NEXT est maintenant imminent, la fréquence de lancement des prochaines grappes (10 satellites chacune) devrait s’accélérer jusqu’en début d’année 2018, date à laquelle la constellation sera pleinement opérationnelle en orbite. D’ici-là, nous ne manquerons pas de vous donner des nouvelles de l’avancement du programme. Stay Tuned !

Copyrights:
Vues d'artiste : © Thales Alenia Space/Master Image Programmes
Satellite dans les salles blanches de Thales Alenia Space : © Thales Alenia Space/Imag[IN]
Satellites sur la base  de lancement : ©  Iridium Communications Inc.