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2022 marque le premier emploi opérationnel de missiles hypersoniques avec l’emploi de missiles Khinzal contre le territoire ukrainien. 
Ailleurs, les développements et les essais en vols, qui se poursuivent, renforce l'idée que la Menace Hypersonique est là pour rester.
Ces missiles combinent une vitesse hypersonique (supérieure à Mach 5+) à une capacité de manÅ“uvre en phase terminale. Ainsi, contrairement aux missiles balistiques traditionnels, leur trajectoire n’est pas prévisible. 

La menace hypersonique se divise en trois catégories de systèmes, chacune présentant des différences substancielles en termes d'altitude, de vitesse, de portée et de trajectoire de vol :
1.    Missiles de croisière hypersoniques (exemples: Zircon, Brahmos…)
2.    Missiles planeurs hypersoniques (exemples: Avangard, DF 21…)
3.    Missiles hybrides (exemples: Iskander, Khinzal…)
 

Les missiles hypersoniques peuvent délivrer des ogives conventionnelles ou nucléaires lors de frappes à longue portée contre des cibles militaires telles que des quartiers généraux, des aérodromes ou des porte-avions ; 
ou encore être utilisés comme arme terroriste contre les populations civiles.

Les missiles hypersoniques présentent nombre de nouveaux défis :
•    La vitesse hypersonique de la menace signifie intrinsèquement moins de temps disponible pour détecter, identifier, suivre et engager.
•    L'interception et la prédiction de points de lancement et d'impact sont beaucoup plus difficiles en raison de leur trajectoire de vol imprévisible. Cela signifie également qu'il est désormais obligatoire pour les systèmes d'armes défensifs et les capteurs associés de fournir une couverture à 360 degrés. Une capacité de surveillance persistante est requise afin d’assurer son suivi une fois que la menace commence à manÅ“uvrer.
•    Toute action de défense doit être multinationale et multi-domaines en raison des vastes distances couvertes.
Aucun des intercepteurs actuels, qu’ils soient exo-atmosphériques ou endo-atmosphériques, ne conviennent pour les interceptions pendant la phase planée car ces missiles hypersoniques naviguent à des altitudes stratosphériques (30-60km). 
L'interception en phase terminale est possible, elle ne permet cependant que la défense d'une zone géographiquement restreinte. En outre, le nombre de tels intercepteurs disponibles est loin d'être suffisant pour protéger toutes les cibles potentielles.
 

Les solutions de Défense contre les menaces hypersoniques d'aujourd'hui, de demain et au-delà, comprennent toujours plusieurs briques technologiques pour couvrir chaque étape de la chaîne défensive, de l'alerte avancée à l'interception et jusqu’à l'évaluation des dommages.
En tant que leader mondial de l'industrie des systèmes de défense aérienne et antimissile multi-domaines éprouvés au combat, Thales est particulièrement bien positionné pour conseiller, rechercher, développer et fournir ce qui est nécessaire pour contrer cette menace.
Thales contribue à chaque brique technologique de la Défense Hypersonique. 
Dans l’article suivant de cette série, retrouvez un focus le sujet de l'Alerte Avancée. 
Les chapitres suivants aborderont les autres étapes du processus.